Burkina Faso : Western African Resources met la main sur la mine d’or de Toega
Au plus haut depuis près d’une décennie, le cours actuel de l’or donne des ailes à l’opérateur australien West African Resources qui, après avoir lancé son projet phare de Sanbrado, vient d’annoncer le rachat du gisement d’or de Toega, pour un montant de 45 millions de dollars.
L’enjeu : Dans un contexte porteur de cours élevé de l’or, capitaliser sur les synergies possibles de deux sites prometteurs
Situé à 14 km du site de Sanbrado et entré en production en mars, le projet aurifère de Toega était jusque-là détenu par le Canadien B2Gold et son partenaire chypriote GAMS Mining. Selon les termes de l’accord dévoilé le 29 avril dans un communiqué de West African Resources, un premier versement en cash de 10 millions de dollars sera effectué, suivi d’un autre du même montant – payable en actions ou en espèces – après l’étude de faisabilité. Le reliquat, soit 25 millions de dollars, sera quant à lui réglé sous la forme d’une redevance de 3 % sur les revenus nets de fonderie, une fois la mine devenue opérationnelle. La convention précise par ailleurs que B2Gold et GAMS continueront à percevoir une redevance de 0,5 % sur les revenus futurs de la fonderie, avec un plafond fixé à 1,5 million d’onces.
Le principal gagnant de l’opération devrait cependant être Western African Resources, son PDG, Richard Hyde, expliquant dans la note précitée que « Toega devrait accroitre le profil de production et la durée de vie de la mine de Sanbrado […] le but étant d’intégrer [à terme] le minerai de Toega dans le plan de la mine Sanbrado […] ». De fait, en acquérant le permis d’exploration Nakomgo – où se situe le gisement de Toega – l’opérateur aurifère australien cherche à mettre en œuvre des synergies entre les deux actifs miniers, gage d’une réduction sensible des coûts de production, qui tournent aujourd’hui autour de 800 dollars l’once. Avec une once d’or qui s’échange à plus de 1 700 dollars, le calcul est vite fait…
Une manne qui devrait aussi profiter à l’État burkinabè puisque le seul site de Sanbrado devait, selon les estimations de Western African Resources et avant fusion avec la mine de Toega, lui permettre de générer entre 350 et 400 millions de dollars de recettes sur une période de dix ans. Une évaluation qui sera de facto révisée à la hausse, dans le sillage de la solide croissance de la filière aurifère burkinabè (de 35 tonnes extraites en 2015 à 52,66 tonnes en 2018, production artisanale non comprise).
Localisation des sites miniers de Sanbrado et Toega, au Burkina Faso
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