Cacao : la baisse de régime au Ghana n’impactera pas la production mondiale
La contre-performance attendue du Ghana pour la saison cacaoyère 2018/19 ne devrait pas modifier les prévisions de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), qui table toujours sur une production mondiale de 4,8 millions de tonnes sur la période.
Le Ghana avait anticipé une production de 900 000 tonnes - soit la même que lors de la campagne précédente -, mais l’a finalement révisée à la baisse en avril, à environ 850 000 tonnes, en raison du swollen shoot - une maladie virale du cacaoyer - et d’un manque de pluie. Face à cette situation, L’office de commercialisation du Ghana, le Cocobod, a lancé un programme visant à déterrer les arbres infectés et replanter les 400 000 hectares touchés par la maladie. Confiante, l’ICCO estime cependant que ces difficultés n’impacteront pas fondamentalement les perspectives globales de production du cacao. « Nous sommes à la fin de la première partie de la saison. Nous ne disposons pas de toutes les données, mais nous pensons que certaines baisses au Ghana pourraient être compensées par une production accrue ailleurs, comme en Côte d’Ivoire », a précisé Michel Arrion, le directeur de l’ICCO, lors d’une conférence de presse tenue mercredi au siège de la structure à Abidjan. La production de la Côte d’Ivoire, n° 1 mondial des fèves brunes, devrait en effet atteindre 2,2 millions de tonnes cette saison.
Par ailleurs, l’organisation internationale a rappelé qu’elle était satisfaite de l’importante augmentation de la transformation mondiale du cacao au premier trimestre 2019, tirée par la forte demande de l’industrie du chocolat. Pour Michel Arrion, les broyages devraient « se maintenir à des niveaux élevés en utilisant la production de cette année, mais aussi les stocks existants ». En février, l’ICCO prévoyait un excédent mondial de cacao de 39 000 tonnes pour la saison 2019/20.