Égypte : Shell démarrera l’exploitation de ses concessions en 2020
Après s’être vue attribuer cinq permis d’exploration en février dernier – trois concessions pétrolières et deux gazières –, la major anglo-néerlandaise Shell devrait démarrer ses activités en Égypte dès le second semestre 2020.
C’est une source interne, citée vendredi 18 octobre par l’age
C’est une source interne, citée vendredi 18 octobre par l’agence Reuters, qui a divulgué l’information sans que celle-ci n’ait pour l’heure été confirmée par la firme. Plus tôt dans la semaine, Gerald Schotman, vice-président exécutif des joint-ventures en amont chez Shell, avait indiqué que la société serait également « intéressée par toute offre de forage pétrolier et gazier en offshore », celle-ci souhaitant « renforcer sa présence en Égypte ». De fait, le pays cherche à donner un coup d’accélérateur à ses ambitions énergétiques depuis la découverte, en 2015, du gisement de gaz naturel offshore Zohr1. L’Égypte a ainsi conclu une série d’accords de démarcation maritime avec plusieurs États riverains dans le cadre de ses efforts pour accroître l’exploration pétrolière et gazière. C’est dans ce contexte que quatre majors – ENI, BP, Exxon Mobil et Shell – se sont vues octroyer, en début d’année, douze permis d’exploration par les autorités égyptiennes. Le démarrage prochain de ses opérations en Égypte devrait en tous les cas permettre au groupe anglo-néerlandais d’augmenter sensiblement la part de l’Afrique subsaharienne dans sa production pétrolière mondiale représentait (seulement 7 % de ses volumes actuels, à 233 000 barils/jour en 2017) et de renforcer encore sa position de numéro un mondial du négoce de gaz naturel liquéfié (GNL).
1 Zohr est un champ de gaz de la mer Méditerranée, situé à 190 km au large de l’Égypte, et dont la découverte a été annoncée en août 2015 par la compagnie pétrolière italienne ENI. Avec un potentiel estimé de 850 milliards de mètres cubes de gaz récupérable, c’est le plus important gisement d’hydrocarbures découvert dans la région.