Endeavour s’unit à Semafo pour devenir le premier producteur d’or ouest-africain
Déjà très actif en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Mali), le groupe aurifère Endeavour Mining va encore renforcer sa présence dans la région avec la prise de contrôle du Canadien Semafo. Annoncée mardi 24 mars, l’opération de fusion-acquisition, soutenue par les directions des deux sociétés extractives,sera entièrement réalisée par échange d’actions, pour un montant total évalué à 1 milliard de dollars canadiens (680 millions de dollars).
Présentant l’opération en conférence téléphonique, le PDG d’Endeavour, Sébastien de Montessus, a justifié celle-ci par le fait que « dans un monde changeant comme celui d’aujourd’hui, les producteurs d’or ont besoin d’une large empreinte, de perspectives de croissance à moyen terme et d’un modèle d’affaires qui peut générer des liquidités ». Selon les termes de l’accord, les titres Semafo seront échangés sur la base de 0,142 2 action Endeavour pour chaque action Semafo, soit une prime de 54,7 % par rapport au dernier prix de clôture de Semafo avant l’annonce de l’opération. Si celle-ci parvient à son terme, le nouveau groupe, qui devrait conserver le nom d’Endeavour et produire un million d’onces d’or en 2020, deviendrait le premier producteur d’or d’Afrique de l’Ouest (voir illustration ci-dessous) et talonnerait à l’échelle continentale les géants Barrick et AngloGold. Quant aux actionnaires existants d’Endeavour, ils détiendraient environ 70 % de l’entité combinée contre 30 % pour les détenteurs de titres Semafo. Présente au capital d’Endeavour (31 % des parts), la holding minière Mancha, contrôlée par le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, a d’ores et déjà accepté d’injecter 100 millions de dollars dans la nouvelle entité afin de l’aider à développer ses projets en Afrique de l’Ouest.
Si l’opération de fusion-acquisition est menée à son terme, le nouveau groupe deviendrait le premier producteur d’or ouest-africain…
Un apport de fonds qui devrait être mis prestement à profit : avec un coût de production de l’once tournant autour de 800 dollars et une multiplication des découvertes de nouveaux gisements au cours des dernières années, les conditions d’extraction dans la région sont, sur le papier, idéales. Reste à savoir si la réalité sera à la hauteur des prévisions.