Gabon : le gouvernement dément les rumeurs de liquidation de GOC et Sogara
Le ministre gabonais du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures dément les allégations de liquidation de Gabon Oil Company et la Société gabonaise de raffinage par le Fonds monétaire international.
Dans cette cité prompte à la « kongossa » (le terme usité localement pour désigner les commérages, ragots) qu’est Libreville, la rumeur a encore frappé. En visite dans la capitale gabonaise du 24 au 30 avril, une délégation du Fonds monétaire international s’est vue accusée de vouloir liquider Gabon Oil Company (GOC) et la Société gabonaise de raffinage (Sogara), présentées comme des gouffres financiers. De (fausses) informations amplement relayées sur les réseaux sociaux et qui, telle une trainée de poudre, se sont répandues durant la mission du FMI.
Las de ces rumeurs, le gouvernement a, par la voix du ministre du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue, coupé court à celles-ci ce 2 mai, ce dernier rappelant qu’« il n’[avait] point été question pour le FMI de donner une quelconque injonction au gouvernement gabonais de liquider la Compagnie nationale des hydrocarbures ou la Sogara ». En conséquence, « les rumeurs relayées sur une supposée liquidation de la GOC et de la Sogara ne relèvent pas du cahier de charges du FMI. Autrement dit, ces allégations constituent tout simplement de l’intox relayée sur les réseaux sociaux », a tranché Pascal Houangni Ambouroue. La veille, c’est le chef de la délégation du FMI à Libreville en personne qui avait dû démentir ces allégations. « On semble donner beaucoup de pouvoirs au FMI, parmi ceux qui ne lui incombent pas. Le FMI n’a pas le pouvoir de liquider des entreprises qui appartiennent à des États souverains » a tenu à souligner Boileau Yeyinou Loko. Dont acte.
Créée en novembre 1964, la société gabonaise de raffinage (SOGARA) est l’unique raffinerie du Gabon. Quant à la société nationale qu’est la Gabon Oil Company, lancée en 2011, elle a pour objectif de « renforcer le rôle de l’État dans le domaine stratégique des hydrocarbures ». Outre l’amont, elle est également active dans la commercialisation et la distribution des produits raffinés.