Le Nigeria, le Bénin et le Niger font front commun contre la contrebande
À l’issue du comité tripartite tenu ce jeudi au siège de la CEDEAO à Abuja afin d’aborder les points de tension créés par la fermeture partielle des frontières terrestres du Nigeria – effective depuis fin août, la première puissance économique ouest-africaine, le Bénin et le Niger ont annoncé la formation de patrouilles frontalières communes anti-contrebande. Composée des services de police, douane, immigration, marine et sécurité étatique de chacun des trois pays, cette force d’intervention, qui doit se réunir les 25 et 26 novembre prochains à Abuja pour faire part de ses recommandations concernant la réouverture des frontières, aura pouvoir d’arrêter toute personne en infraction et de la transférer aux autorités compétentes de l’un des trois pays aux fins d’enquête et de poursuites judiciaires. Au-delà de la lutte contre la contrebande – particulièrement du riz et du pétrole, sa mission s’étendra également aux autres articles et produits illicites, ainsi qu’au trafic d’êtres humains. Elle inclura en outre le partage d’informations et de renseignements sur la circulation des biens, des services et des personnes entre les trois pays. Les délégués présents à la rencontre du 14 novembre ont par ailleurs convenu que les ministres des Finances et du Commerce des pays concernés mettraient en place un comité chargé de promouvoir le commerce intrarégional, et déclaré qu’ils veilleraient à ce que les personnes franchissant leurs frontières arborent les documents de voyage reconnus par le bloc régional de la CEDEAO.