Le russe Lukoil prend pied au Congo-Brazzaville
Désireuse de céder sa participation de 25 % dans le bloc pétrolier Marine XII, situé au large des côtes de la République du Congo, la compagnie britannique New Age a finalement trouvé un repreneur avec le russe Lukoil, qui prend ainsi pied dans le pays d’Afrique centrale.
L’acquisition des parts dans le projet d’hydrocarbures offshore, qui s’est faite pour 800 millions de dollars, a été confirmée par le géant russe, dans un communiqué publié mardi 10 septembre. Le bloc Marine XII, localisé à environ 20 kilomètres des côtes, produit 28 000 barils de pétrole par jour et 1,7 million de mètres cubes de gaz dans les deux champs de Nene et Litchendjili, exploités depuis 2015. L’opération clôt des négociations entamées en juin dernier, New Age ayant indiqué dès novembre 2018 qu’elle cherchait à se défaire de sa participation dans Marine XII. Fin août, Lukoil annonçait pour sa part son « impatience à voir approuver la transaction par les autorités congolaises ». C’est désormais chose faite.
Fondée en 2007 et domiciliée à Jersey, New Age contrôlait cette participation dans Marine XII depuis 2010, aux côtés de l’italien ENI (65 % des parts du bloc pétrolier), qui est l’opérateur du site – et est actuellement jugé en Italie pour corruption présumée dans ses activités au Congo – et de la société publique congolaise SNPC (10 %). Pour New Age, ce retrait du Congo n’aura cependant aucune incidence sur ses autres activités africaines, la firme britannique ayant indiqué qu’elle utiliserait le produit de cette cession afin de renforcer son portefeuille africain, notamment les licences Marine III au Congo et Etinde au Cameroun.
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Quant au géant Lukoil (120 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 17 milliards d’excédent brut d’exploitation en 2018), cette acquisition ciblée traduit sa volonté de développer ses activités sur le continent, au-delà de ses actuelles opérations au Cameroun, au Nigeria, au Ghana et en Égypte.