Le Soudan du Sud découvre son premier gisement de pétrole depuis son indépendance
Dans le sillage de l’annonce faite mercredi par la Dar Petroleum Operating Company (DPOC), le ministère du Pétrole du Soudan du Sud a confirmé jeudi que le pays avait fait sa première découverte de pétrole depuis la déclaration de son indépendance, en 2011.
Selon les informations communiquées par la DPOC, un consortium de sociétés pétrolières qui comprend la Malaisienne Petronas, la Sud-Soudanaise Nilepet ainsi que les Chinois Sinopec, Tri-Ocean Energy et CNPC (China National Petroleum Corporation), le puits d’exploration a été foré à une profondeur totale de 1 320 mètres, près du gisement de pétrole d’Adar, dans le nord-est du Soudan du Sud, et contiendrait 5,3 millions de barils de pétrole récupérable. S’exprimant en conférence de presse, le ministre du Pétrole, Awow Daniel Chuang, a précisé jeudi que ce nouveau gisement sera relié aux gisements de pétrole voisins de Paloch, déjà exploités par DPOC, avant d’indiquer que « la production [de ce nouveau gisement] devrait débuter d’ici la fin de l’année ». Cité par Reuters, NJ Ayuk, le président exécutif de la Chambre africaine de l’Énergie (African Energy Chamber), s’est pour sa part félicité qu’« […] une découverte d’une telle envergure confirme l’énorme potentiel du secteur pétrolier et gazier du Soudan du Sud juste avant que le pays ne lance une nouvelle série de licences en octobre ».
Si la taille du nouveau gisement est en elle-même modeste (5,3 millions de barils), la valeur de cette découverte pétrolière – la première depuis l’indépendance du pays – n’est cependant pas que symbolique. En raison de l’instabilité interne et des tensions avec le Soudan voisin, la production journalière de pétrole est passée de 350 000 barils par jour en 2011 à 180 000 aujourd’hui. Un manque à gagner qui pèse très lourd sur les finances publiques et qui, selon la Banque mondiale, ferait du Soudan du Sud le pays du monde le plus dépendant (financièrement) du pétrole.