RDC : La BAD s’engage à financer le futur barrage Inga III
En visite en République démocratique du Congo, le président de la Banque africaine de développement (BAD) a confirmé la volonté de son institution de prendre part au financement des travaux de réalisation du barrage hydroélectrique Inga III.
Coup d’accélérateur pour le complexe congolais des barrages d’Inga, le plus grand projet hydroélectrique au monde1. De passage (17-20 juin) en RDC, le président de la BAD Akinwumi Adesina a annoncé que son institution prendrait part au financement des travaux de construction du barrage hydroélectrique Inga III, situé à proximité de la ville de Matadi. « La BAD a décidé de porter à cœur le projet Grand Inga, parce que la RDC est une puissance énergétique au cœur de l’Afrique et l’exploitation maximale des potentialités du site d’Inga peut favoriser l’industrialisation de l’Afrique », a indiqué le dirigeant, pour qui « le temps des discours est révolu […] ». L’institution avait déjà financé en 2014 les études de faisabilité du projet, à hauteur de 73 millions de dollars.
1 Dans sa version définitive, le barrage Grand Inga, situé à l’embouchure du fleuve Congo, pourrait disposer d’une puissance installée de 39 000 MW. Soit le double du potentiel du barrage des Trois-Gorges en Chine, actuellement le premier complexe hydroélectrique de la planète.
Une bonne nouvelle de plus pour ce projet symbole de toutes les ambitions congolaises. En octobre 2018, un accord avec deux entreprises chinoise (Three Gorges Corporation) et espagnole (ACS) avait également été trouvé pour financer ce projet Inga III, dont le coût total est estimé à 14 milliards de dollars. Inga III, « qui est l’une des six phases prévues du Grand Inga », selon Kinshasa, doit théoriquement prendre le relais des barrages Inga I (1972) et Inga II (1982), installés sur les rapides du fleuve Congo et qui ne fonctionnent que partiellement, par manque d’entretien. Pour l’heure, moins de 10 % des Congolais ont accès à l’électricité.