Mines : le projet de Simandou bientôt sur les rails ?
La Chine est sur le point d’accorder à certaines de ses plus importantes sociétés d’État l’autorisation de commencer à développer la zone nord de Simandou en Guinée, l’un des plus grands gisements de minerai de fer inexploité au monde, ont indiqué jeudi des sources proches du dossier. L’Empire du Milieu, soucieux de s’assurer un approvisionnement en minerai de fer de meilleure qualité et d’étendre son empreinte en Afrique de l’Ouest, veut participer activement au développement du projet. En effet, le gisement de Simandou n’est pas seulement massif - deux milliards de tonnes de minerai de fer -, mais la qualité de la production attendue aura l’une des plus hautes teneurs de l’industrie (65 % à 66 % de fer, au-dessus des produits de référence de l’industrie à 62 % de fer, selon les documents officiels). La décision devrait bientôt être officialisée, la Commission chinoise de surveillance et d’administration des actifs appartenant à l’État chinois (SASAC) discutant actuellement avec des entreprises publiques pour la construction d’infrastructures portuaires et ferroviaires coûteuses. Les bailleurs de fonds cités pour le moment comprennent la Banque de développement de Chine et la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures. Pour rappel, Simandou est détenu à 45 % par le groupe minier anglo-australien Rio Tinto, à 40 % par Chinalco, et à 15 % par le gouvernement guinéen.