Réchauffement climatique : le cacao dans la ligne de mire (Partie 2)
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Ces réponses de court-moyen terme au risque de pénurie cacaoyère sont complétées par des solutions à plus long terme, incluant de nombreux programmes internes de durabilité, avec un effort récent vers la coordination. Parmi les plus importants, on peut citer l’initiative « Cocoa Life » de Mondēlez, le « Plan Cacao » de Nestlé, Mars et sa « Vision du changement », les actions de la fondation Lindt, l’initiative « Cocoa Horizons » de Barry Callebaut, la « Promesse Cacao » de Cargill, ou encore la charte « Olam Livehood » du groupe singapourien. La plupart de ces projets ont été lancés au début des années 2010 dans le but d’augmenter les rendements et d’améliorer la qualité des fèves récoltées afin d’assurer un meilleur revenu aux planteurs et sécuriser l’approvisionnement en cacao. Cependant, force est de constater que ces programmes, tout comme les systèmes de certification en vigueur (Fairtrade, UTZ, Rainforest Alliance…) se sont révélés loin d’être suffisants pour adresser l’ampleur des problèmes rencontrés au sein de la filière, dont le plus important demeure le revenu dérisoire des planteurs (entre 3,3 et 6,6 % des milliards de dollars générés annuellement par le secteur du chocolat, contre 16 % dans les années 1980 selon l’ONG environnementale Mighty Earth). Principal symptôme de cette pauvreté structurelle avec le travail des enfants, la déforestation aggrave la vulnérabilité des pays producteurs au réchauffement climatique et menace sérieusement l’avenir du cacao.